Gossip Coco
SINNER ♦ Paresseux/Paresseuse
MESSAGES : 100
INSCRIPTION : 17/12/2009
AGE : 41
CREDITS : © Gossip Coco
ACTIVITES : Fanfiction, dessin, graphisme et en ménage à trois avec Ikkaku et Yumichika
CITATION : Ikka & Yumi's girlfriend... What's else?
♦ Shut up ! Gold.SIWG: 25 NIVEAU: Moyen BOÎTE DE PANDORE:
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Sujet: [Ecriture]Gossip Coco{ Terminé - Intermédiaire } Jeu 17 Déc - 19:01 |
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Pseudo :Gossip Coco Depuis combien de temps écrivez vous : Oula... J'ai 26ans et ma première histoire date de mes douze ans... On va dire une bonne quinzaine d'années. Pourquoi : L'amour de la littérature, tout simplement Montrez nous quelques écrits de votre choix :
- Spoiler:
Chapitre I Kaori ou l'amour du combat La Onzième Division du Gotei 13 était bien silencieuse par cet après-midi ensoleillé, ce qui en soi n'était pas surprenant ; Madarame Ikkaku faisait la sieste, Ayasegawa Yumichika triait des papiers dans les Archives, le Capitaine Zaraki Kenpachi polissait son sabre et Kusajishi Yachiru squattait les Quartiers de la Quatrième pour manger des manjus. Yukino Kaori revenait de son entraînement et soupira devant tellement de calme tout en le savourant. Habituellement, les membres de sa Division faisaient du raffut dans la salle d'entraînement mais aujourd'hui, tout le monde semblait avoir décidé de se reposer. Kaori secoua la tête, un peu blasée avant de se rendre à sa chambre. Ouvrant la porte, elle jeta un coup d'oeil circulaire à la pièce. Plutôt vide, comparée à celle d'Ikkaku ou même celle de Yumichika où le premier entassait tout un bric à brac invraisemblable, tirelire cochon, cadavres de bouteilles, restes de repas, et le second rangeait soigneusement ses produits de beauté. La chambre de Kaori n'avait qu'une seule commode pour ranger ses vêtements. Sa claymore, plantée dans le plancher, lui faisait office de lit. Mais, comme elle avait interdit strictement à qui que ce soit d'y entrer, y compris Ikkaku et Yumichika, tout le monde ignorait le dénument de la chambre de celle que Yachiru surnommait "Maman Gros Nichons". Pénétrant plus avant dans ce qu'elle surnommait son "antre", la shinigami déposa son Zanpakûto, ôta son uniforme pour mettre un simple kimono, dissimulant ses courbes généreuses avant de se câler contre sa Claymore. Elle regarda son bras droit. Celui-là qu'elle avait reçu d'Emma après avoir perdu le sien dans un combat et serra le poing. "Emma..." Murmura t-elle. Elle ignorait si cette dernière était encore en vie. Avoir utilisé l'épée véloce lui avait fait libérer suffisamment de pouvoir Yoma pour se faire repérer par ses consoeurs. Elle secoua ses longs cheveux dorés ; elle savait que le seul souhait d'Emma est qu'elle reste en vie, portant en elle la preuve de leurs existances. Elle se releva, songeant que cela ne servait à rien de se monter ainsi la tête. Elle longea le long couloir du dortoir de la Onzième et s'arrêta un instant devant la chambre d'Ikkaku. Entrouvrant légèrement la porte, Kaori regarda son ami dormir paisiblement, une bouteille de saké vide à ses côtés et esquissa un sourire. Décidemment, il ne changerait jamais, ce cher Ikkaku. Sans le réveiller, elle s'approcha de lui, s'allongea à ses côtés et cala sa tête contre son épaule. Elle n'avait rien besoin d'autre en cet instant que les effluves de la peau étonnemment douce de cet être qu'elle aimait plus que tout et qu'elle aurait suivi même dans la mort. "Maman Gros Nichons, on dirait que tu t'ennuies depuis quelques temps." Kaori se retourna ; c'était Kusajishi Yachiru, le Vice-Capitaine de sa Division. A première vue, personne ne pouvait la soupçonner d'occuper un grade aussi élevé : toute petite, d'adorables cheveux roses et une bouille de bébé, elle était presque l'antithèse du guerrier. Mais Kaori était finalement semblable avec son corps de bombe sexuelle. "Lieutenant... Soupira la jeune femme. Oui, c'est un peu mort ces temps. Mais bon, acheva t-elle en agitant un magazine, tant que j'ai ça, ça me va!" Yachiru saisit le journal et éclata de rire. "Tu lis encore tes revues porno? Ma parole, tu es plus mec que Boule de Billard ou même les autres. -Ben quoi? Rétorqua la jeune femme en secouant la tête. C'est une occupation comme une autre. -Vraiment? De toute façon, je crois que ça va être ton tour." Kaori ne répondit rien. Depuis la défaite d'Aizen, les shinigamis se relayaient pour assurer la surveillance dans le monde réel. Cela aussi pouvait constituer une occupation. "Très bien. Reprit-elle. Mais avant, j'ai quelque chose à faire." Plantant son Vice-Capitaine sans un mot d'explication, elle se dirigea dans sa chambre. Après une infime hésitation, elle prit sa Claymore et la porta dans son dos. Kaori marcha durant près d'une demie-heure avant d'atteindre la forêt qui encerclait ce qui avant était le lieu d'exécution. Elle stoppa net. "Tu étais là depuis un moment? J'ai pu sentir ta présence, Louvre." Fit la shinigami sans préambule. Un homme vêtu de noir sortit de l'ombre et s'approcha d'elle. "C'est ainsi que tu vis, Serena. Ou plutôt Kaori. Déclara Louvre sans répondre à sa question. C'est très différent de notre monde. -Qu'est-ce que tu veux? -Te donner ceci. Répondit-il en lui tendant une carte noire. Elle traîne dans les parages, à ta recherche." Saisissant la carte noire, Kaori sentit un long frisson la parcourir. Ce ne pouvait être vrai même si c'était l'évidence même. "Normalement, tu es traîtresse à l'Organisation, mais bon, tu vis ici, nous n'avons aucune autorité dans ce territoire. On ne te tuera pas si tu restes ici pour toujours. Bon, je dois y aller," acheva t-il avant de disparaître dans les ténèbres de la forêt. La femme avançait péniblement, les muscles de son corps se contractant sporadiquement. Soudain, ses yeux se mirent à briller et un triste sourire éclara fugacement son visage. "Cela faisait longtemps, Serena. -Elena." Kaori regarda la femme et des souvenirs lointains affluèrent dans sa mémoire. La transformation en mi Humaine mi Yoma. Les douleurs atroces qui leur parcourait le corps. Le froid. Mais surtout la solitude avant leur rencontre où elles se blottissaient l'une contre l'autre pour mieux supporter la souffrance. "Tu n'as pas changé, Elena, reprit Kaori. Je croyais... Je pensais que tu serais plus déformée que ça. -Je fais des efforts pour toi. Mais toi, tu as changé. Ce bras droit, déjà. Ce n'est pas le tien. Mais ça ne me regarde pas, continua t-elle d'une voix plus basse. Mais surtout ton regard. Il n'est plus triste. -J'ai rencontré des gens, se contenta de dire la shinigami à la Claymore. -Tu as de la chance." Puis, elle stoppa et regarda sa vieille amie dans les yeux. "Tue-moi. Tant que mon coeur est celui d'une Humaine." Sans lui répondre, Kaori dégaina sa Claymore. Puis, toujours en silence, les deux femmes marchèrent l'une vers l'autres, le visage d'Elena se déformant de plus en plus, ses dents étaient des cros accérés, ses yeux d'origine argent comme ceux de Kaori avaient pris une inquiétante lueur jaune orangée. Sans un mot, Kaori trancha net la tête de sa vieille amie qui partit avec pour seul murmure : "Merci, Serena... De pouvoir me laisser partir comme une Humaine." La tête et le corps tombèrent lourdement au sol. Délicatement, Kaori prit la tête et la serra contre elle. Des larmes coulèrent le long de ses joues pâles. "Non, merci à toi. Tout pour le combat. Notre raison d'être." Le soir venu, Kaori apprit de son Capitaine qu'elle partait immédiatement pour son tour de garde dans le monde réel. Sans protester, elle prit ses affaires et, suivie d'un papillon de l'enfer, se dirigea en silence vers le dangai qui la mènerait sur Terre.
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Celle qui portait le nom d'Humaine Une ombre furtive se déplace avec grâce dans les couloirs du Quartier Général de la Onzième Division. La Quatrième Siège, Yukino Kaori, surnommée "Maman Gros Nichons" par sa Vice-Capitaine Kusajishi Yachiru, ne semble pas à première vue vraiment à sa place dans la Division de Zaraki composée de guerriers virils. Et pourtant, tout comme pour leur Vice-Capitaine, personne n'aurait osé remettre en doute sa place au sein de cette élite de guerroyeurs. Un rayon de soleil perce à travers l'obscure couloir et laisse apparaître la silhouette presque féline de la shinigami aux courbes généreuses ; sa chevelure aux couleurs d'un soleil d'hiver flatte une délicate peau d'un blanc satiné dont deux tatouages, l'un sur son omoplate gauche et le second sur le sein gauche, attirent l'œil. Mais ce qui frappe le plus, ce sont ses yeux argentés à l'éclat glacial qui fige au premier abord, Kaori possède ce genre de regard qui ne peut laisser indifférent par son absolue froideur. Non, rien ne laisserait soupçonner que ce visage d'ange au corps de rêve appartient à la Quatrième Siège de la Onzième Division Ça, c'est son apparence au quotidien. Celle que l'on connaît. Mais parfois, sa véritable nature refait surface, celle qui fait que la shinigami ne peut prétendre au nom d'Homme. Et quand la mi-Humaine mi-Yoma redevient la Sorcière aux Yeux d'Argent, tout ce qu'elle enfouit en elle ressurgit, cette chose noire, ce sang et cette chair de Youma, tapis dans ses entrailles et qu'on le lui a introduit sans consentement vraiment possible et qui a fait d'elle ce qu'elle est vraiment : un monstre avec une apparence et un cœur humaine. Sa peau se contracte, son visage laisse apparaître d'hideuses rides, ses yeux argentés prennent une inquiétante couleur jaune orangé, ses dents deviennent des crocs acérés et, enfin, si Kaori n'y prend pas garde, son corps entier se déforme, devenant une arme vivante. Mais peut être plus que son apparence physique, c'est son "cœur" qui subit le plus de changement. A l'instar de son physique de bombe sexuelle, au milieu d'un environnement aussi masculin, Kaori se fond parfaitement dans le groupe des guerriers. Toujours une cigarette à la bouche, une revue pornographique dans une main, son katana prêt à être dégainé dans l'autre, la jeune shinigami se promène toujours avec un petit air qui semble vous dire : "J'veux juste qu'on m'fiche la paix." Peu soucieuse de ce qu'on pense d'elle, cette femme désinvolte serait toujours coiffée à la diable ou habillée n'importe quoi si Ayasegawa Yumichika, un de ses deux compagnons de toujours, ne prenait pas le plaisir de brosser ses longs cheveux ou lui choisissaient ses kimonos d'agrément avec soin. De son ancienne vie de son univers d'origine, elle a conservé certaines habitudes de vie : ascète, elle se contente de peu, sa chambre témoignant d'une très grande austérité. Dormant adossée à sa Claymore, la pièce est totalement dépouillée de tout meuble, excepté une petite commode où elle range ses rares vêtements. Mais ce mode de vie monacale ne la rend pas simple ou simpliste pour autant. Cultivant sa propre complexité avec délectation, la shinigami se plaît à se montrer cynique, presque sadique envers ses adversaires au combat dont la vue du sang la tend à la rendre un peu psychotique. Avec ses subordonnés ou même son Capitaine Zaraki Kenpachi, Kaori paraît un peu égoïste, fumeuse, impudique, indécente, nonchalante, un peu ramollie, qui a mal tourné et pourtant douée d'un jugement réfléchi et calme et d'un amour pour le combat qui s'est jamais démenti. Seuls Madarame Ikkaku, l'autre compagnon de toujours ou Yumichika, ont le privilège de connaître une toute autre facette de sa personnalité, plus sensuelle, moins rude. Car, ainsi qu'elle le souhaitait, la jeune femme possède enfin quelque chose qu'elle n'a pas besoin de protéger. Elle qui a vu sa grande sœur se faire dévorer par un Yoma après avoir été outragée, qui a vu sa protectrice Carmélia, pourtant Numéro Un, se faire décapiter et enfin qui a vu les guerrières qu'elle avait sous son commandement se faire massacrer, sans qu'elle ne puisse y faire quoi que ce soit, avait perdu la capacité de faire la différence entre combattre seule, manger en fouillant les poubelles ou mourir. Elle se savait plus ni pleurer ni rire ; la jeune femme nouvellement shinigami traversait le Rukongai tel un fantôme, le regard vide et plus froid que jamais, dans l'espoir d'être libérée de ce poids qui la rongeait et la réveillait chaque nuit avec son cortège de cauchemars, les larmes refusant de franchir les prunelles glacées. Elle se sentait dans l'incapacité de s'occuper d'elle-même. Mais Ikkaku et Yumichika lui avaient montrée un nouveau possible. Ils étaient forts, ils savaient se battre, ils lui avaient tendue la main et lui avaient offert la promesse de ne jamais l'abandonner et de mourir ensemble, en riant. C'était tout ce que Yukino Kaori souhaitait. De son passé, personne ne sait rien, sauf qu'elle est devenue shinigami car sa destinée devait en être ainsi et qu'elle a quitté son univers de violence pour en voir un autre. La fatalité s'était attachée à ses pas, la suivait comme son ombre. Mais, peut être depuis cinquante ans, depuis qu'elle a rencontré les deux êtres qu'elle aime au point qu'elle préfèrerait mourir en se mordant la langue plutôt que de trahir, la jeune femme se sent enfin vivante. Elle éprouve de nouveau des sentiments comme la joie, la colère, l'amour, la haine. Celle qui ne pouvait prétendre au titre d'Homme le porte plus que tout et fera tout pour mourir avec.
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Prologue Les couleurs fauves des feuilles soulignaient le bleu azur d'un ciel d'automne parsemé de quelques nuages ici et là. La petite Ryuuzaki Kyoko humait l'air frais et l'odeur des feuilles humides. Armée de ses bottes en caoutchouc bleu et son petit imperméable vert sombre, la fillette se promenait du côté du temple de Kinzanji où la nature était encore luxuriante et dont la main de l'homme ne semblait pas avoir encore touchée. C'est ce qu'elle avait dit à sa mère, Sumire, mais en réalité, Kyoko espérait secrètement apercevoir quelqu'un qu'elle avait vu fugacement, comme une sorte de rêve, un être qui dégageait une lumière incroyable. La petite l'avait croisé en se rendant au temple avec sa mère pour l'offrande traditionnelle et elle avait été émerveillée par cet éclat et les sensations qu'elle avait éprouvées en la recevant, comme une douce chaleur d'été. "Je me demande qui cela peut-il bien être, " s'interrogea Kyoko en s'asseyant près d'un chêne. Elle n'avait pour ainsi dire, aucune information ; peut être même qu'elle courait après une chimère. Du haut de ses dix ans, Kyoko était une drôle de gamine : assurée, indépendante, possédant d'étonnants cheveux mi-cuivre mi-or avec de grands yeux d'un vert profond qui semblaient vous scruter pour deviner quel secret vous cachiez. Joueuse de tennis depuis sa plus tendre enfance, l'adolescente n'était pas tellement grande, juste suffisamment pour son âge, avec des formes prédisant pour elle un corps d'athlète. Bien que cette jeune fille bouillonnait de vie et de curiosité, il lui arrivait parfois de laisser s'échapper un regard rêveur vers quelque chose qu'elle seule pouvait voir, ses pensées se diriger vers un songe qu'elle seule pouvait atteindre. Sumire ne savait pas ce qui se passait réellement dans son esprit, trouvant que sa propre fille était difficile à cerner. Peut être le décès prématuré de son père d'un cancer était la cause de sa personnalité un peu froide. Malgré l'affection que lui portait sa mère et sa petite sœur Chihiko, Kyoko ne semblait pas disposée à s'attacher à qui que ce soit. Néanmoins, l'adolescente savait quelque part au fond d'elle même qu'elle était passionnée, plus que l'on ne croyait. Cette pensée était encore floue, un peu effrayante mais bien réelle. "Il faudrait peut être que je rentre, soupira Kyoko, un peu déçue d'avoir fait le trajet pour des prunes. J'ai dû rêver. -Rêver de quoi?" La jeune fille se retourna, surprise. Durant un instant, elle resta sans voix ; devant elle se tenait cet être qu'elle avait croisé et qui dégageait une incroyable lumière. Elle reconnut les vêtements que l'homme portait : une toge de moine bouddhiste. C'était donc un bonze. "Tu t'es perdue, jeune demoiselle? Reprit l'homme. -Euh... Pas du tout. En fait..." Kyoko se tut quelques instants, hésitante. Pour la première fois, l'adolescente se sentait dans l'incapacité de dire quoi que ce soit et encore moins d'avouer la raison pour laquelle elle était dans les parages. Cet homme possédait pourtant quelque chose qui l'apaisait. "Au fait, je me présente, reprit le moine. Je m'appelle Komyô Sanzô. -Je m'appelle Ryuuzaki Kyoko. J'ai dix ans. -Kyoko... C'est curieux... Je pensais au début que tu t'appelais plutôt Katsumi ou Katsuki. [1] -Hein? Pourquoi? -Tes yeux... Reprit Komyô. Ils reflètent la détermination à gagner." De nouveau, l'adolescente demeura sans voix ; ce fut le moine qui reprit. "Ceci dit, Kyoko te va bien. -Je... Je vous remercie. Je..." Un nouveau silence s'établit. Kyoko hésitait ; elle voulait avouer à cet homme qu'elle voulait le voir, qu'elle avait été fascinée par la lumière qu'il dégageait. Prenant une soudaine inspiration, la jeune fille se jeta à l'eau. "Komyô-dono... En fait, je suis là car je vous avais aperçu il y a quelques temps déjà... -Je me disais aussi que ton visage ne m'était pas inconnu. -C'est vrai? S'écria Kyoko avant de reprendre, enhardie. Je trouvais... Je trouvais que vous ressembliez à la lumière. C'est pour ça... que je tenais à vous revoir. Vous semblez tellement différent aux gens que je vois à l'école, même mes professeurs. -Vraiment? Pourtant, je ne crois pas être si extraordinaire que cela. Mais au fait, le soleil commence à décliner, tu devrais rentrer chez toi, tes parents vont s'inquiéter." L'adolescente consulta sa montre et sursauta ; il était près de dix-sept heures. Effectivement, si elle ne se dépêchait pas, Kyoko risquait de se prendre une brasse par sa mère. "Vous avez raison, lui répondit-elle avant de lui demander, est-ce que nous nous reverrons? -Mais naturellement, j'en suis certain. Je suis au Temple Kinzanji. Je serai ravi de te revoir pour discuter. -Moi aussi. Je vous promets de venir vous rendre visite, Komyô-dono. -Appelle-moi simplement Komyô-chan. Répliqua ce dernier en souriant. -Mais je... Vous êtes quelqu'un d'important. -Pas plus que toi. -Mais... -Ne t'inquiète pas, j'aimerai mieux que tu me donnes pas le qualificatif de "dono". C'est gênant, et je suis pas un Sanzô depuis très longtemps. -Dans ce cas, laissez-moi vous appeler Komyô-san. -Bon, c'est d'accord. J'ai été très heureux de faire ta connaissance, Kyoko-chan. -Oui, moi aussi. A bientôt." A regret, la jeune fille s'éloigna pour rentrer à Tôkyô. Durant la semaine qui suivit sa rencontre avec Komyô Sanzô, Kyoko avait l'impression d'être tombée dans une sorte de léthargie qui la rendait indifférente à tout ce qui l'entourait, y compris le tennis qu'elle aimait beaucoup. Sumire ne savait pas comment aider sa fille à sortir de cette langueur qui lui donnait l'impression d'avoir affaire au fantôme de sa fille. Même ses camarades de classe, ses coéquipières de tennis et sa meilleure amie Natsume Arisa ne comprenaient l'état de Kyoko. Par ailleurs, cette dernière refusait d'expliquer quoi que ce soit. Tout ce qu'elle voulait, c'est retourner voir Komyô, discuter avec lui. Il faisait très jeune mais, en plus de sa chaleur, il dégageait quelque chose d'indéfinissable, comme si la sagesse avait pris un visage en sa personne. Aucune des personnes de son entourage ne possédait une telle aura. Cependant, le samedi suivant sa rencontre, Kyoko n'en pouvait plus. Irrésistiblement, sa promenade hebdomadaire la conduisit doucement mais sûrement vers le temple. Comme dans une sorte de brouillard, l'adolescente se retrouva en bas des marches de Kinzanji. Réalisant où elle se trouvait, Kyoko commença à rebrousser chemin quand elle tomba nez à nez avec Komyô en personne. "Bonjour, Kyoko-chan! Tu es venue finalement? -Euh... Komyô-san... Bonjour. Bafouilla l'intéressée. Je... J'avais envie de vous revoir. Mais je vous dérange peut être... -Non, pas du tout. Je voulais griller quelques patates, avec toutes les feuilles ramassées, fit-il en désignant un tas de feuilles mortes. Cela te tente? -Oui, c'est l'époque." Répondit l'adolescente en souriant. Le moine sortit un briquet et demanda à la fillette de veiller au feu pendant qu'il allait chercher quelques pommes de terre. Kyoko obtempéra, trop heureuse de pouvoir passer un moment avec le jeune homme. Pour la première fois depuis une semaine, l'adolescente se sentait revivre, avait l'impression de ne pas se sentir jaugée. Ils se revirent par la suite régulièrement souvent au Temple où ils partageaient toujours des instants où le temps n'avait plus cours. Ils papotèrent durant plus des heures, racontant leurs vies respectives. Komyô était âgé de vingt ans et était le plus jeune bonze Sanzô de l'histoire. Kyoko lui expliqua de son côté qu'elle pratiquait le tennis et que ses proches mettaient tous leurs espoirs en elle pour qu'elle vive une grande carrière de joueuse. "Mais je ne suis pas sûre que c'est ce que je souhaite, au fond. J'aime le tennis, fit-elle, un peu de nostalgie dans sa voix. Mais devenir célèbre ou battre les meilleurs ne m'intéressent pas plus que ça. -Alors, pourquoi pratiques-tu ce sport? -J'aime bien les sensations que cela me procure... Mais... -Mais..." Kyoko resta silencieuse. Elle aimait le tennis, c'était certain. Mais ce n'était pas cela, sa vie. Ce qu'elle souhaitait vraiment... "Komyô-san... -Hum... -Je... Je veux vous faire une promesse. J'aimerai tellement, tellement rester à vos côtés mais je suis encore si jeune. -Moi aussi, lui répondit le moine à la surprise de la jeune fille. -C'est vrai? Murmura t’elle en rougissant. Alors... Alors je vous promets que lorsque j'aurai seize ans, je viendrai vous rejoindre pour rester toujours avec vous." Komyô resta un instant pensif, ses yeux scrutant le visage de Kyoko. Il devait le reconnaître, même si pour le moment, elle restait une enfant, le moine se sentait heureux en sa présence. Il s'agenouilla à la hauteur de l'adolescente. "Et moi, je promets d'attendre ce jour. En attendant, travaille bien à l'école, vis chaque jour du mieux que tu peux jusqu'au jour on pourra rester ensemble. -Oui, c'est notre promesse. Répondit Kyoko. Notre promesse à tous les deux." [1]Katsumi signifiant "Beauté Victorieuse" en japonais et Katsuki "espoir de la victoire"
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Amour Secret Song-fic Amour secret Obligés de se cacherIkkaku et Yumichika s’aimaient. C’était ainsi depuis l’époque où ils parcouraient ensemble le Rukongaï. Mais aucun des deux ne l’avait avoué explicitement. Pas même aux membres de leur Division ou à leurs vieux amis Iba et Abarai. Pas tant par honte, car ils savaient que la plupart des Shinigamis se doutaient de quelque chose de plus intime entre eux qu’une simple amitié de frères d’armes. Amour secret Toujours dissimuléPourtant, ce n’était pas faute de cacher tout ce qui pourrait paraître ambigu entre eux. Quand ils font l’amour, c’est toujours le même rituel : Ikkaku exprime ses désirs envers son amant en lui frôlant doucement la tranche de la main. Yumichika, sans le regarder, se lève et se réfugie dans sa chambre qu’il plonge dans le noir. Il l’attend quelques instants, allongé sur le lit. Son amant le rejoint sans mot et, à travers la seule raie de lumière qui filtre par la fenêtre, ils s’aiment dans un silence que chacun s’évertuent à maintenir en étouffant le moindre gémissement. Amour secret Pas le droit de le dire Amour secret Condamnés à mentirAprès ce moment où ils arrivent à oublier qu’ils vivent leur relation dans une sorte de clandestinité, chacun retourne à ses activités, tous autours d’eux feignant l’ignorance mais sans être complètement dupes. Alors pourquoi ces deux là s’entêtent à garder pour eux leur amour secret ? Un brin de honte sans doute de reconnaître des sentiments amoureux alors qu’ils sont tous deux membres de le division du Gotei 13 la plus féroce et la plus meurtrière qui soit. Mais parfois, cette réserve établie entre eux et le reste du monde leur pèse. Quand on voudrait Crier au monde entier Son bonheur et sa joie De s'aimer si fort que çaEt pourtant, leur amour lui-même n’est pas exempt de secrets entre eux. Yumichika n’a jamais révélé la nature réelle de son Zanpakûto. Ni Ikkaku ni à qui que ce soit. Honte ? Certainement. Mais c’est surtout la peur de perdre la seule personne qu’il aime en dehors de lui-même. Et reconnaître qu’il avait dissimulé quelque chose de cette importance lui aurait renvoyé l’image d’un être faible, incapable de se battre avec ses propres talents. Plutôt mourir dans ce cas. Amour secret Cacher tous ses sentiments
Cela ne signifie pas qu’il ne souffre pas de cette dissimulation. Bien au contraire. Il a l’impression de trahir la confiance et tout ce qu’Ikkaku éprouve à son égard tout en ayant la sensation qu’il n’a lui-même pas entièrement confiance en son amant. Pris dans son propre mélange de contradiction, il s’est posé comme règle afin de s’amender de montrer la confiance qu’il lui accorde en n’intervenant jamais dans ses combats. Car si Yumichika ne dévoile aucune inquiétude pour qu’Ikkaku ne sente pas déstabilisé et finisse par perdre le combat en mourant. C’est sa seule façon de s’amender de son mensonge. Amour secret S'empêcher tout le tempsMais ce qui reste pour Ikkaku comme pour Yumichika le plus douloureux, c’est de n’oser exprimer librement non seulement leurs sentiments réciproques mais aussi de devoir brider le désir physique, désir physique qui s’extériorise par le combat et la mise en danger de leurs propres vies. Amour secret Ne pas pouvoir t'embrasser Quand je voudrais Mourir dans tes baisersPour eux, pour le reste de la Division toute entière, mourir au combat les satisferait entièrement. Car ils restent avant tout des guerriers. Mais Ikkaku et Yumichika le savent ; si ce moment arrive, alors ils souhaitent que ce soit que le second vienne recueillir son dernier souffle au creux de ses lèvres. En tout cas, une fois encore, c’est Yumichika qui en a le plus conscience. Car c’est lui qui, malgré tout, serait le plus capable de rompre le secret de leur relation. Parce qu’au fond de lui, il sait que s’il venait à survivre à Ikkaku, il perdrait goût en tout, y compris la beauté qu’il vénère par-dessus tout. Amour secret Obligés de se cacher Amour secret Toujours dissimuléAmour secret Pas le droit de le dire Amour secret Condamnés à mentirMais cette dissimulation commence à se fissurer. Ikkaku et Yumichika le savent. Lentement, ce mur d’ignorance feinte se lézarde, les deux amants n’étant pas du genre à vouloir stopper cela, se sentant soulagés de ne pas être obligés de le faire eux-mêmes. Le mensonge devenait trop lourd à porter. Pour eux deux, le seul vrai changement apporté sera simplement de continuer à avoir confiance l’un en l’autre.
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Parce que je voulais être Humaine
La solitude. Elle était sa seule compagne. Et aussi son sourire, son précieux allié. C'était pour cette raison qu'on la surnommait Teresa "Le sourire léger". Son masque. Sa carapace contre le mépris et la peur que lui témoignait la populace. Car à ses yeux, elle n'était qu'une Sorcière aux Yeux d'Argent. Pourtant Teresa avait été une humaine, il y a très longtemps de cela. Elle avait eu un papa et une maman dont les seuls souvenirs clairs qu’elle conservait étaient ceux d'un homme et d'une femme aimant leur enfant. Mais tout cela lui avait été arraché très vite. Puis les redoutables Recruteurs l'avaient trouvée et l'avaient trainée au Quartier Général de l'Organisation, lui présentant sa nouvelle vie comme étant sa seule planche de salut. A partir de là, devenue Claymore ou Sorcière aux Yeux d'Argent, sa vie fut plongée dans le sang et la violence. Mais aussi cette solitude qu'elle masquait derrière son sourire. Avant de devenir rapidement la Numéro Un. Tout changea quand elle rencontra cette fille. Une gamine venue d'on ne sait où, forcée d'accompagner d'un Yoma. Un porte-malheur en quelque sorte. Rejetée de ses semblables. Et qui l'avait suivie. Teresa lui offrit quelque chose de précieux, quelque chose qui vous distingue des autres, même dans la mort et la douleur. Un prénom. Claire. Teresa et Claire, les mêmes prénoms que les deux belles Déesses de l'Amour. Des prénoms que les parents qui les donnent à leurs enfants souhaitent une vie promise au bonheur. Cela pouvait sembler ironique pour celle qu'on craignait et pour celle qu'on rejetait mais leur propre affection leur suffisait. Car seule Claire avait vu la solitude dont souffrait Teresa. Et l'avait aimée sans aucune restriction. Teresa l'aimait aussi. Claire comblait sa solitude et Teresa la protégeait. Teresa lui avait rendue son identité et Claire une raison de vivre. Mais l'Organisation veillait et savait qu'une Claymore s'attachant à un Humain, ce n'était pas un bon signe. Teresa se laisserait dominer par ses émotions. Ce qu'elle fit en tuant des humains. Des bandits et des meurtriers, certes, mais des êtres humains. Teresa avait franchi la ligne rouge, elle avait trahi la règle sacrée de l’Organisation. Elle devrait être exécutée. Teresa le savait et était prête à accepter sa mort. Cependant, à l'instant fatidique, devant les yeux désespérés de l'être qui lui était devenu plus chère que sa vie, elle résista. "Désolée, mais je n'ai pas encore envie de mourir." Cette seule phrase la condamnait à mort. Mais Teresa était résistante. Et puissante. Elle protégerait Claire de la solitude. Mais aussi, et surtout de la douleur de devenir une Claymore. Elle refusait qu'une telle vie soit imposée à Claire. Malheureusement, cet amour, même s'il lui offrit des instants précieux, fut la cause de sa perte. L'Organisation envoya à ses trousses ses quatre meilleures combattantes : Irene l'épée véloce, Sophia, Noëlle mais surtout une jeune recrue, sans doute plus prometteuse que Teresa ne serait jamais, Priscilla. Ce combat, le plus éprouvant que Teresa eut livré au cours de son existence, n'eut pas raison de sa détermination. Claire était plus importante que la règle sacrée de l'Organisation qui était de ne pas tuer des Humains. Cependant, Teresa se montra clémente et épargna les vies de ses redoutables adversaires. Car elle ne voulait plus tuer plus que nécessaire. Ce temps où Teresa était une guerrière glaciale et sans pitié était désormais révolu. Ce fut sa seule erreur. Car Priscilla, rendue folle de rage, tenait à rapporter sa tête à l'Organisation. Teresa commençait sans doute à prendre conscience que Claire constituait sans doute sa plus grande faiblesse. Mais comment admettre que celle qui vous a offert les plus moments d'une triste et monotone existence puisse être celle qui vous a affaibli ? Car même à l'instant où Priscilla trancha la tête de sa rivale, la dernière image que Teresa emporta avec elle était le visage de Claire, la gamine sortie Dieu sait d’où, la seule qui la voyait au delà du sourire méprisant qu'elle affichait, une humaine. Car si Teresa avait aimé Claire, c’était qu’elle lui avait simplement rappelé un lointain souvenir presqu’oublié : elle était humaine.
Faites vous du rp : Par le passé, j'en faisais mais le manque de temps m'a incitée à arrêter. Autre chose :Euh... Je ne publie quasiment jamais de textes originaux, uniquement de la fanfiction car j'aimerai vraiment me faire publier à l'avenir et je n'ai pas envie de voir mes idées être reprises par d'autres.
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